Le calla des marais

par Richard Pelletier

Calla palustris

La rencontre du calla des marais lors d’une excursion au début de l’été provoque toujours surprise et émerveillement. Chez cette plante, le contraste du blanc immaculé avec le vert luisant des feuilles en forme de cœur a de quoi surprendre. Ce qui attire l’attention, ce n’est pas à proprement parler une fleur, mais une bractée blanche (spathe) qui enveloppe un réceptacle (spadice) de minuscules fleurs dépourvues de sépales et de pétales. Les feuilles, longuement pétiolées, alignées le long d’une tige rampante peuvent parfois former des colonies denses et étendues dans les eaux peu profondes. Cette plante se multiplie davantage de façon végétative par son rhizome, que de façon sexuée. Au fil de l’été, les fleurs fécondées par les insectes se transforment en baies rouges, agglomérées en épi.

Comme son nom l’indique, le calla fréquente les marais, mais aussi les étangs et les bords calmes et vaseux des lacs. Il est associé à l’aulne rugueux dans les marécages arbustifs et le long des ruisseaux tourbeux, ainsi que dans les tourbières. Riche en amidon, le rhizome était autrefois employé dans le nord de l’Europe dans la fabrication du pain.

Photo : Diane Barriault

Spathe blanche entourant le spadice

Photo : Richard Pelletier