L’eupatoire maculée

par Anne Aumont

Eutrochium maculatum var. maculatum

L’eupatoire maculée est une plante largement répandue au Québec et très fréquente dans notre région. On la trouve dans les milieux ouverts humides tels que les abords des tourbières, les clairières et les fossés. C’est une plante vivace qui fleurit tardivement en été.

L’inflorescence en corymbe de l’eupatoire maculée est constituée de capitules sessiles, pourpres et d’apparence échevelée. La plante présente des verticilles de quatre à six feuilles lancéolées et dentées, disposés en étage sur la tige. Celle-ci, maculée de brun-rouge (d’où son nom), est ronde, non ramifiée et peut atteindre d’un à deux mètres. Son fruit, petit et noir, est un akène couronné de longs poils beiges.

On attribue à l’eupatoire des propriétés médicinales. L’origine de son nom lui vient d’un roi perse du IIe siècle, Mithridate IV Eupator, qui l’aurait utilisée pour se soigner et soigner ses guerriers. Cette plante aurait aussi été employée lors d’épidémies de typhoïde entre 1920 et 1940 en Amérique.

L’eupatoire maculée est une plante qui pousse dans les milieux humides riches en azote. Elle a la capacité d’accumuler ce nutriment à des concentrations qui peuvent être toxiques pour les humains et le bétail. C’est une belle grande plante mellifère qui attire les papillons et les insectes en plus d’être utilisée pour stabiliser les berges.

 

Photo : Richard Pelletier

Capitules sessiles, pourpres et d’apparence échevelée.

Photo : Carole Beauchesne

Photo : Richard Pelletier

Photo : Carole Beauchesne