La rudbeckie hérissée

par André Sabourin

 

Rudbeckia hirta

La rudbeckie hérissée est cette belle fleur jaune orange de la famille des Astéracées, qu’on voit dans les champs, ou sur les bords de routes, et qui ressemble à la marguerite. D’ailleurs, son nom populaire est «marguerite jaune».

En fait, il ne s’agit pas d’une fleur, mais d’un groupe de fleurs réunies. Au centre, ce sont des fleurs tubuleuses, sans pétales, et de couleur foncée, alors qu’au pourtour ce sont des fleurs de 10 à 20 rayons, ligules, ou languettes voyantes pour attirer les insectes. Le tout forme un capitule, ce qui est typique de la famille des Astéracées, autrefois nommées Composées. Ce nom référait à leur capitule composé de plusieurs fleurs.

 Cette rudbeckie fleurit tout l’été. Les feuilles sont entières ou presque, sans dents ni lobes, et sont garnies de poils raides tout comme la tige, d’où l’épithète de «hérissée». Le nom de rudbeckie a été donné par Carl Von Linné, le père de la botanique moderne, en l’honneur de deux professeurs du même nom, Olaf Rudbeck, le père et le fils, lesquels enseignaient à l’université d’Uppsala en Suède.

La rudbeckie hérissée n’est pas indigène au Québec; elle nous vient des grandes prairies d’Amérique du Nord, d’où elle a été importée au 18e siècle à des fins d’horticulture ornementale. Le moins qu’on puisse dire, est qu’elle s’est très bien adaptée à notre climat, puisqu’elle est devenue une des plantes les plus communes dans les milieux ouverts.

 

Photo : Richard Pelletier

Les fleurs tubuleuses s’ouvrent du pourtour vers le centre du bouton

Photo : Richard Pelletier

Feuilles et tiges poilues

Photo : Richard Pelletier

Photo : Richard Pelletier