La fougère-aigle de l’Est

par Carole Beauchesne

Pteridium aquilinum var. latiusculum

La fougère-aigle de l’Est n’est certainement pas notre fougère la plus discrète! Elle apprécie les habitats ouverts et secs, comme le long des routes où elle pousse en grand nombre. Elle attire l’attention par sa grande taille (environ 1 m). Un de ses noms communs est d’ailleurs « grande fougère ». On la trouve pratiquement partout dans le monde; c’est la plus répandue de nos fougères.

Au printemps la crosse de la fougère-aigle évoque la serre d’un oiseau de proie d’où l’origine de son nom. Ses frondes, presque horizontales, sont triangulaires et subdivisées en trois parties égales. Les sores sont rarement présents, la plante se reproduisant principalement par propagation végétative. Son rhizome est profond (jusqu’à trois mètres), et peut ainsi survivre à un incendie. En Finlande, on estime qu’un clone aurait atteint l’âge vénérable de 1500 ans!

Toutes les parties de la fougère-aigle sont considérées comme toxiques. Même les spores contiendraient des carcinogènes néfastes pour les animaux et les êtres humains. Cette fougère possède tout de même des qualités qui ont été exploitées autrefois. On en tirait une teinture jaune pour la laine et grise pour la soie; elle entrait dans la fabrication de savon; son rhizome servait à tanner le cuir tandis que sa cendre entrait dans la composition du verre au 19ème siècle.

Division principale par trois

Photo : Richard Pelletier

Crosse évoquant la serre d’un oiseau de proie

Photo : Diane Barriault

Forme parfois des colonies étendues

Photo : Richard Pelletier