La radule aplatie

par Carole Beauchesne

Radula complanata

Une pouponnière d’hépatiques

Tout oeil le moindrement curieux détectera rapidement, sur une roche ou sur un tronc d’arbre, surtout les thuyas, le vert pomme typique d’une colonie de radules aplaties. En approchant une loupe, on observera, accrochés à la marge des feuilles, quantité de gemmules bien caractéristiques de la plante. En voilà une qui ne lésine pas sur la reproduction végétative! Elle peut aussi se multiplier sexuellement, donnant naissance à des périanthes au bout presque rectangulaire. Et comme si ce n’était pas suffisant pour l’identifier, une feuille placée sous le microscope présente de gros oléocorps (corpuscules oléagineux) occupant presque tout l’espace dans ses cellules. C’est ainsi qu’en passant de l’œil, à la loupe, puis au microscope, la radule aplatie livre son identité.

Photo : Carole Beauchesne

Photo : Carole Beauchesne