Le monotrope uniflore, le monotrope du pin et l’épifage de Virginie

par Diane Barriault

Monotropa uniflora, Hypopithys monotropa et Epifagus virginiana

Vous croyez que toutes les plantes possèdent de la chlorophylle et synthétisent leurs composants organiques en utilisant l’énergie du soleil ? Détrompez-vous. Certaines espèces de plantes sont complètement dépourvues de chlorophylle et ne survivent que grâce à une relation symbiotique avec d’autres plantes.

Les monotropes fleurissent en juillet et apparaissent simultanément en grand nombre dans nos sous-bois. Le monotrope uniflore produit une seule fleur pendante à l’extrémité d’une tige d’un blanc cireux. On l’observe souvent en touffe parmi les feuilles mortes. Le monotrope du pin porte plusieurs fleurs sur une tige jaunâtre.

Les monotropes vivent en symbiose avec des arbres. Les composants organiques synthétisés par l’arbre sont acheminés au monotrope grâce au mycélium d’un champignon qui colonise à la fois les racines de l’arbre et celles du monotrope.

L’épifage de Virginie établit une relation symbiotique avec le hêtre. Son nom latin (Epifagus) signifie « sur le hêtre ». La partie souterraine renflée de sa tige émet des ramifications qui s’attachent à la racine du hêtre. Celle‑ci produit alors une pousse qui pénètre le bulbe de l’épifage et assure sa nutrition. L’épifage fleurit à la fin de l’été. Ses petites fleurs sont disposées en épis sur une tige souvent très ramifiée. Après la floraison, la plante se lignifie (comme les monotropes) et on peut voir ses tiges dressées jusque tard à l’automne.

Fleur unique pendante du monotrope uniflore

Photo : Diane Barriault

Détail de la fleur du monotrope uniflore

Photo : Richard Pelletier

Le monotrope du pin porte plusieurs fleurs jaunâtres sur une même tige

Photo : Diane Barriault

Tige du monotrope du pin en train de se redresser

Photo : Diane Barriault

La beauté est dans la petitesse !

Photo : Éricka Thiériot