Les sureaux

par Diane Barriault

Les sureaux appartiennent à la famille des Adoxacées. Dans le massif des falaises, on trouve deux espèces : le sureau blanc et le sureau rouge, celui-ci étant de loin le plus fréquent.

Sambucus canadensis

Bien qu’il puisse s’adapter à des sols plus secs, le sureau blanc affectionne particulièrement les sites humides et ensoleillés et parfois, on trouve même des individus dont les racines trempent directement dans l’eau. Cet arbuste fortement ramifié à la base peut atteindre trois mètres de hauteur et est un choix judicieux pour la stabilisation les berges.

Les feuilles du sureau blanc sont composées de 5 à 11 folioles (généralement 7) ovales et à la marge finement dentée. Cet arbuste est très décoratif en pleine floraison, soit à la fin de juin et en juillet. Ses nombreuses petites fleurs blanches à cinq pétales arrondis sont parfumées et regroupées en cymes aplaties de 10 à 18 cm de largeur. Les fruits sont de petites baies charnues passant du vert au rouge puis au noir pourpre à maturité; c’est à ce stade et après cuisson seulement qu’elles sont comestibles. Il faut cependant s’assurer qu’il ne reste pas de résidu de tige ou de pédoncule, car l’écorce de cette espèce de sureau est toxique tout comme celle du sureau rouge.

Les fruits sont une source de nourriture pour plusieurs espèces de petits mammifères et d’oiseaux et il n’est pas rare qu’ils nous précèdent de quelques heures, juste au moment où les fruits atteignent la maturité, dépouillant entièrement un spécimen convoité.

Photo : Diane Barriault

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Les pieds dans l’eau !

Photo : Diane Barriault

Sambucus racemosa subsp. pubens var. pubens

Le sureau rouge est un arbuste qu’on rencontre fréquemment en bordure des sentiers dans le massif des falaises. Sa croissance est très rapide et il peut atteindre quatre mètres de hauteur. Il préfère les endroits ombragés, même s’il est tolérant aux milieux ouverts.

Le sureau rouge est facilement identifiable l’hiver par ses gros bourgeons arrondis, en position opposée sur la tige et il est particulièrement remarquable au printemps, lors du débourrement. À ce moment, les bourgeons floraux, gonflés et très apparents, sont recouverts d’écailles pourpres dont la couleur contraste avec les feuilles vertes encore enroulées. Les feuilles du sureau rouge, semblables à celles du sureau blanc, sont composées de cinq à sept folioles aux bords dentés. Les fleurs blanches s’ouvrent au début de mai et sont regroupées en une inflorescence de forme conique. En juin, les fruits mûrs ont une belle teinte rouge. Ceux-ci sont déjà mûrs au moment où le sureau blanc commence tout juste à fleurir.

Les feuilles, les tiges et les fruits verts sont toxiques. Les fruits bien mûrs ont mauvais goût et sont irritants pour l’intestin. Certains les considèrent comme toxiques et mieux vaut ne pas les consommer.

Photo : Diane Barriault

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Photo : Richard Pelletier