Le thuya occidental

par André Sabourin

Thuja occidentalis

Le thuya occidental appartient à la famille des Cupressacées, qui comprend aussi le genévrier. Au Québec, il est populairement nommé cèdre, ou cèdre blanc, alors que les vrais cèdres font partie d’une autre famille de conifères, celle du pin ou les Pinacées. En 1608, Champlain a été le premier auteur à utiliser, faussement, le terme « cèdre blanc ».

Selon l’âge, l’écorce du tronc passe du roux ou rougeâtre, puis au  brun lorsque l’arbre est mature. Elle est couverte de lanières étroites, verticales, plus ou moins longues. Le bois est tendre et odorant, très résistant à la pourriture, d’où son emploi pour faire des poteaux et des perches de clôtures, des bardeaux, des quais, etc. Puisque le thuya réagit bien à la taille, il est largement planté pour former des haies.

Le thuya est un petit arbre de 15 à 20 mètres, de forme conique et à croissance lente en milieu naturel. C’est l’arbre du Québec qui peut vivre le plus longtemps. En Abitibi, des individus ont atteint près de 1 000 ans. Les feuilles en forme d’écailles, longues de 1 à 2 mm, sont imbriquées en paires sur un rameau aplati.

C’est un arbre monoïque, c’est-à-dire qu’un même individu porte à la fois des fleurs femelles et des fleurs mâles bien distinctes et séparées. Les cônes sont petits, longs de 7 à 12 mm et formés de 4 à 6 paires d’écailles. Les graines ailées, matures à la fin de l’été, se dispersent en automne. Les cônes ouverts persistent plusieurs mois sur l’arbre.

Le thuya s’adapte bien à des conditions variables. Bien que l’espèce soit plus fréquente en milieux humides marécageux et en bordure de lacs, on peut aussi la trouver en milieux secs comme les escarpements ou crêtes rocheuses. Le thuya préfère les sites calcaires, mais tolère très bien les milieux acides comme les tourbières ou les sols sablonneux couverts de forêts mixtes.

Photo : André Sabourin

Écorce couvertes de lanières étroites

Photo : André Sabourin

Feuilles en forme d’écailles

Photo : André Sabourin

Cônes ouverts et rougeâtres, à gauche; cônes fermés à droite

Photo : André Sabourin

Cônes formés de 4 à 6 paires d’écailles

Photo : André Sabourin