Les bryophytes (mousses)

par Carole Beauchesne

Au cours d’une randonnée sur le territoire du massif des falaises, vous n’avez pas manqué d’observer les arbres et les nombreuses plantes de sous-bois qui vous entouraient; vous avez probablement écouté avec plaisir le chant des oiseaux, peut-être admiré un papillon, regardé passer un écureuil affairé, ou encore remarqué quelques champignons colorés. Mais vous êtes-vous attardé un tant soit peu au petit monde des mousses ? Pourtant, elles mériteraient votre attention, elles aussi; leur beauté, leur diversité et leur ingéniosité à se faire une place dans la nature sont dignes d’intérêt!

Sans compter qu’elles sont faciles à trouver, car les mousses abondent dans une grande variété d’endroits : sur les rochers, les branches et les troncs des arbres, les souches et le bois en décomposition, dans les ruisseaux ou les tourbières, au bord des sentiers, etc. En fait, il s’agit d’ouvrir l’œil et vous êtes assuré de repérer plusieurs espèces parmi les quelques 900 présentes au Québec-Labrador.

Il est vrai que les mousses sont parfois très petites : si certaines peuvent mesurer plusieurs centimètres, d’autres font à peine quelques millimètres de longueur. Nous pensons qu’il ne s’agit pas là d’une raison suffisante pour passer à coté de tout ce qu’elles ont à offrir! Songez qu’elles sont parmi les premières plantes à avoir colonisé la terre ferme, il y a environ 400 millions d’années; elles ont comme ancêtres les algues, tandis qu’elles sont elles-mêmes à l’origine des plantes plus évoluées.

Afin de mieux les connaître et les apprécier, nous vous proposons de partager les découvertes  faites sur le territoire du massif des falaises par notre équipe d’amateurs enthousiastes. Voici donc quelques espèces identifiées au fil de nos excursions, avec l’espoir que notre intérêt et notre affection pour ces minuscules merveilles seront contagieux. Nul besoin de les identifier pour apprécier leur beauté et leur variété.

Bryophyte est le terme scientifique pour désigner les mousses. Ces plantes de petite taille se reproduisent toutes par la dissémination de spores, ou encore de façon végétative. Elles sont réparties en trois groupes, selon leurs caractéristiques particulières : mousses, hépatiques et anthocérotes.

  •             Les mousses sont représentées par trois sous-divisions : les mousses proprement dites, les andréales et les sphaignes.
  •             Chez les hépatiques, on peut observer soit les hépatiques à feuilles, soit les hépatiques à thalle.
  •             Quant aux anthocérotes, des quatre espèces présentes au Québec, aucune n’a encore été mentionnée sur le territoire du massif des falaises.
Mousses

Les mousses sont formées de tiges, et souvent de rameaux, où les feuilles sont en général disposées en spirale, sur 3 ou 5 rangs. Leurs feuilles présentent le plus souvent une nervure. Leurs capsules se terminent par un opercule, qui, en tombant, libère les spores. 

Les sphaignes possèdent des feuilles insérées en faisceaux sur la tige. Elles sont plus courtes au sommet de la tige, où elles forment une masse compacte appelée capitulum. Un autre type de feuille (caulinaire) est porté directement sur la tige. La croissance d’une sphaigne se fait en hauteur, tandis que les parties inférieures meurent, formant la tourbe.

Sphaigne trompeuse
Sphagnum sp.

description à venir

Hépatiques

Les hépatiques se présentent sous deux formes, feuillue ou en lame verte aplatie. Les feuilles des hépatiques feuillues ne présentent jamais de nervure, sont distribuées en deux rangées, souvent sur le même plan. Dans les deux cas, les pédicelles qui soutiennent les capsules sont transparents et éphémères. Les capsules sont rondes et s’ouvrent habituellement en quatre parties. Des élatères accompagnent les spores.