L’érable à sucre

par Diane Barriault

Acer saccharum

 Les Amérindiens ont initié les premiers colons à la fabrication de sirop avec la sève de cette espèce. Il faut de 35 à 40 litres de sève pour produire un litre de sirop. Selon sa taille et les conditions climatiques, un arbre produit entre 5 et 60 litres de sève par année.

L’érable à sucre peut dépasser les 30 mètres de hauteur. Il vit en général 300 ans. Ses feuilles sont vert foncé à sinus profonds et arrondis. Elles ne sont pas dentées contrairement aux feuilles de l’érable rouge.  À partir de 30 ou 40 ans, l’érable à sucre commence à fleurir et à produire ses fruits, des disamares aux ailes presque parallèles. Ses fleurs sont petites, sans pétales et pendent au bout de longs pédoncules grêles. La plupart portent des étamines et un pistil, mais, puisqu’un seul de ces organes est fonctionnel, la fécondation croisée est essentielle.

L’érable à sucre se reproduit surtout par semis, lesquels ne requièrent que peu de lumière pour croître. Après la chute des samares, les graines doivent passer par une étape supplémentaire de maturation et ne germent qu’au printemps suivant.

Son bois dur et résistant à l’usure est recherché en ébénisterie.  Au Canada, les premiers trains circulaient non pas sur des chemins de fer, mais sur des chemins de bois dont les rails étaient faits en bois d’érable à sucre.

Les sinus séparant les lobes sont arrondis

Photo : Diane Barriault

Fleurs mâles à gauche, fleurs femelles à droite

Photo : André Sabourin

Fleurs mâles avec étamines

Photo : Richard Pelletier

Photo : Richard Pelletier