Le noisetier à long bec

par Diane Barriault

Corylus cornuta

Le noisetier à long bec est un arbrisseau (plusieurs troncs) atteignant généralement deux mètres. Il appartient à la famille des Bétulacées, comme le bouleau. On l’appelle aussi « coudrier » et les sourciers s’en servent pour repérer les cours d’eau souterrains. Sa présence sur une île du Saint-Laurent a inspiré Jacques Cartier qui l’a nommée « isles es couldres ». Il produit des noisettes comestibles, plus petites que les celles du noisetier commun (Corylus avellana) ou celles du noisetier de Byzance (Corylus columa).

Les fleurs sont mâles ou femelles et les deux sexes sont présents sur le même plant. Cependant pour produire des fruits, les fleurs femelles doivent être fécondées par le pollen d’un autre individu. Les fleurs femelles apparaissent tôt au printemps avant la sortie des feuilles. Elles sont petites et peu visibles, seuls leurs styles rouges sortent d’un bourgeon écailleux, très semblable au bourgeon de la feuille. Les bourgeons des fleurs mâles sont formés dès l’automne et sont attachés par deux ou par trois sur les rameaux. Au printemps, les chatons pendants arrivent à maturité peu après les fleurs femelles. En hiver, la présence des bourgeons mâles permet d’identifier facilement le noisetier à long bec.

Le fruit est une noix d’environ 2 cm entouré d’une enveloppe couverte de poils raides, dont l’extrémité forme un long bec au moins deux fois aussi long que la noix. Ce noisetier indigène produit beaucoup plus de fruits lorsqu’il croît au soleil. Vous devrez rivaliser d’ingéniosité pour les cueillir avant les écureuils.

Une fleur femelle aux longs pistils rouges tôt au printemps

Photo : Diane Barriault

Une fleur mâle visible tout l’hiver et typiques des Bétulacées

Photo : Diane Barriault

Photo : Richard Pelletier