par Richard Pelletier
Contrairement à une certaine croyance, les bourgeons des arbres et arbustes n’apparaissent pas au printemps, mais ils se forment dès l’été précédent. En effet, pour survivre à l’hiver, ces végétaux des régions tempérées et froides doivent entrer en dormance par différents mécanismes, dont la chute annuelle des feuilles chez les espèces décidues. Pour assurer leur renouvellement, ils développent des bourgeons à l’aisselle des feuilles, à l’extrémité (bourgeon apical) et le long des jeunes rameaux (bourgeon latéral). Au printemps, ces bourgeons se déploient pour former soit un nouveau rameau, des fleurs, ou des feuilles. C’est le débourrement.
L’identification en hiver des espèces en l’absence de feuilles est possible grâce à l’observation des rameaux et des bourgeons. En effet, les bourgeons présentent différentes caractéristiques propres à chacune des espèces. Il faut alors observer différents aspects comme la couleur, la grosseur, le nombre et la disposition. Ceux-ci peuvent être munis ou non d’une, deux ou plusieurs écailles, tantôt lisses, ciliées ou pubescentes. Les bourgeons peuvent être accolés ou distancés du rameau, être parfois collants, et avoir même une odeur caractéristique.