par Diane Barriault
Asclepias syriaca
L’asclépiade commune est une plante vivace à rhizome qui colonise les champs en friche et les milieux perturbés, souvent en bordure des routes, toujours au soleil. Dans nos régions, elle mesure généralement un mètre ou moins. Elle est affublée de plusieurs noms (petits cochons, poissons, moutons, etc.). Malgré ce que laisse supposer son nom latin, elle est indigène à l’est de l’Amérique du Nord.
L’asclépiade est formée d’une tige unique et robuste. Ses grandes feuilles ovales sont épaisses, à marge lisse et à veine centrale un peu rougeâtre. En juillet, elle produit des ombelles de fleurs rosées à l’aisselle de ses feuilles. Le fruit est un follicule charnu d’une dizaine centimètres de longueur, couvert de protubérances. D’abord vert, puis brun à maturité (en novembre), il s’ouvre pour relâcher des graines brunes, aplaties et pourvues d’une longue soie.
Toutes les parties de la plante contiennent une sève blanche, amère et collante. Elle est toxique pour la plupart des animaux, incluant les humains, sauf pour le papillon monarque. La chenille du papillon se nourrit exclusivement des feuilles de cette plante ingérant ainsi la sève. La chenille, ainsi que le papillon adulte, conservent les propriétés toxiques de la sève, ce qui les protège de prédateurs éventuels. Pour en savoir plus à ce sujet, visitez le site « Tout sur le monarque ».
Les soies des graines ont été utilisées durant la seconde guerre mondiale dans les vestes de flottaison. Le potentiel textile de la fibre d’asclépiade (qu’on appelle soie végétale) est en développement. Produite par quelques cultivateurs au Québec, elle est extraite, nettoyée puis utilisée comme isolant dans la fabrication de vêtements de sport haut de gamme. (Émission La Semaine Verte du 20 septembre 2014).
texte de la plante