Le thé du Labrador

Par:  Richard Pelletier

Rhododendron groenlandicum

Le thé du Labrador, auparavant appelé « lédon du Groënland » (anciennement classé dans le genre Ledum), est un arbuste d’environ un mètre de haut, commun et largement répandu dans le nord du Québec. Il s’accommode des sols pauvres et acides, et on le trouve principalement dans les tourbières à sphaignes et dans les sous-bois humides de conifères, constitués surtout d’épinette noire. Comme son nom l’indique, il a longtemps été un succédané du thé chez les autochtones et les peuples colonisateurs. Les feuilles froissées dégagent une odeur agréable, et l’infusion des feuilles, des fleurs et des boutons floraux donne une boisson aromatique encore aujourd’hui des plus appréciée.

Cet arbuste est facilement reconnaissable à l’épais duvet qui recouvre la surface inférieure des feuilles (tomenteuses), semblable à du feutre blanc au début, puis tournant au roux en vieillissant. Les jeunes rameaux sont également très duveteux. Les feuilles elliptiques et coriaces, dont le bord est fortement enroulé vers le bas, peuvent demeurer sur les tiges pendant quelques années. Au printemps, les fleurs odorantes blanches à cinq pétales forment des petits bouquets en boules (ombelles) très visibles en contraste avec le vert des feuilles. Dans les milieux propices, le thé du Labrador peut couvrir de grandes étendues.

Photo : Diane Barriault

Photo : Richard Pelletier

Duvet rouille sous la feuille

Photo : Richard Pelletier